Afin d'éviter que les parties sectionnées ne se fendent en séchant, et que je ne puisse plus les tourner comme "Bois Vert", la meilleure solution que j'ai trouvée est la suivante:
° J'enduis au pinceau les deux extrémités de mes "bûches" avec de la cire fondue (parafine pour bougie).
° Ainsi le processus de séchage est ralenti et les fentes sont réduites au minimum.
° Je peux conserver ces bûches en bois "vert" plus de six mois, à condition de ne pas les mettre au soleil.
Actuellement, je tourne du bois local issu de mon village de Montaubion-Chardonney dans le Gros-de-Vaud.
Pour les forestiers, les essences que j'utilise ne peuvent pas être revendues à l'industrie car elles sont "imparfaites", noeuds, veine de travers, etc.
En quelque sorte, je "sauve" ces bois en les évitant de terminer en bois de feu ou en plaquettes.
Ces bois me permettent de mettre en valeur toutes ces imperfections ...
Le tournage du Bois Vert commence toujours par une étape de "dégrossissage".
C'est l'étape de "l'ébauche", qui une fois sèche sera reprise au tour pour lui donner sa forme définitive.
Parmi les essences que l'on trouve dans les forêts de ma région, je peux citer:
° MERISIER
Une fois tourné, le merisier révèle des merveileuses veines ondulantes en son intérieur.
Il ne se déforme que peu lors du séchage.
Suivant le type de tournage, donne des plats et des saladiers très intéressants.
° LA VERNE ou AULNE
C'est actuellement le seul bois dont je peux conserver l'écorce lors du tournage.
C'est un bois qui se déforme énormément au séchage.
La reprise au tour de l'ébauche est importante.
Suivant le type de tournage que j'effectue, l'écorce surligne le bord supérieur d'un bol.